Fruits du Camino

Pour moi partir de chez soi a un sens fort. On commence par traverser des lieux connus pour petit à petit aller vers l'inconnu, vers l'étranger. Les difficultés vaincues, les étapes franchies nous rendent plus fort.

Sur le chemin on quitte des zones de confort pour faire confiance à l'avenir.
Ce n'est pas possible pour tout le monde de partir de son domicile mais tous nous préparons notre voyage en choisissant ce que l'on emporte.

Sur le chemin, notre bagage s’allège, se simplifie. Il devient de moins en moins un poids.
Avec la légèreté retrouvée, on redécouvre la simplicité des gestes et du sac familier fait à tâtons dans le noir car on le connais comme sa poche.
Et finalement tout cela aboutit à un délicieux sentiment de liberté.

C est le chemin qui nous fait

paysages de Galice

Eucalyptus après le feu

Un des monuments emblématiques de la Galice est le grenier sur pilotis (hórreo) que l'on trouve dans pratiquement toutes les fermes.

Créanciale et Compostela

La créanciale est délivrée par les autorités ecclésiastiques. La mienne m'a été offerte par le diocèse de Séez et remise par le curé de la cathédrale du Mans.
On parle aussi de crédential quand elle est délivrée par une association jacquaire.
C'est le document indispensable permettant d'utiliser les structures proposées aux Pèlerins.

C'est une sorte de passeport du randonneur qui permet d'obtenir le fameux certificat qui s'appelle Compostela.

En latin bien sûr...

La créanciale était à l'origine une lettre de recommandation, un laissez-passer pour distinguer les pèlerins des vagabonds. Aujourd'hui c'est un bon moyen de se rappeler les étapes et les lieux que l'on a visité.

Vidéos : à VTT

Vidéo en route en vélo couché

Éloge de la patience

Être pèlerin permet d'être plus présent au monde. Le sentiment d'appartenir aux éléments procure un émerveillement.

Marcher est si lent, difficile de croire que cela mène quelque part. Pourtant on y arrive. Simplement en faisant juste un pas après l'autre.

Il faut prendre le temps. Cela permet de développer l'attitude de la patience. Les expressions "jour après jour" et "peu à peu" prennent vraiment tout leur sens.

Jacques Nieuviarts précise : C'est un temps propice à la reconfiguration de l'être intérieur et à la conversion. Ce peux être un temps de pénitence, pendant lequel on se défait de "ses vieilles peaux". En fait, c'est un temps d' ajustement".

D'autres pèlerins témoignent :
Compostelle est une expérience qui bouleverse en profondeur. Petit à petit se développe une liberté d'échange et d'écoute. Sur le chemin, on est hors du monde, des contraintes du quotidien. Faire l'expérience de la simplicité permet une libération de l'esprit.

Les ponts pour pèlerins

Et des passerelles récentes