vendredi 27 octobre 2017

Un bilan chiffré de mon pèlerinage

Voici les réponses aux questions les plus souvent posées :



Environ 2500 km
44 jours de voyage

  • La moitié en France dont 4 pour me rendre au Mont Saint-Michel
  • la moitié en Espagne dont quatre pour faire un aller-retour à la mer à Muxia
Environ 18 Kg de bagages dont 4 sacoches des outils pour le vélo, un cadenas... On peut faire plus léger.


Pas toujours bien propre en sortant des chemins

Poids du vélo avec ses porte-bagages 15 kg




jeudi 26 octobre 2017

Être seul où à plusieurs ?

Je suis parti seul et je ne le regrette pas un instant. C'est une expérience personnelle que je n'aurais pas faite si j'avais eu à veiller où à me reposer sur un compagnon.
Je ne me suis jamais mais vraiment jamais senti seul. A chaque jour ses rencontres si riches.


J'ai relevé une liste de plus de 30 personnes avec qui j'ai eu des échanges vrais (en français et en anglais). Même au début, sans autre pèlerin il y avait tout ceux que je venais de quitter et les commerçants, les premiers accueillants...


Et puis à vélo, même avec toute l'envie que j'ai de partager mon bonheur de la route, je n'ai jamais pu rouler bien longtemps avec un autre cycliste car chacun FAIT sa route. On ne peut pas vivre les même choses car nous sommes différents.


J'ai souvent marché à côté de mon vélo pour parler avec des pèlerins piétons. Il y en a beaucoup que j'ai retrouvé avec plaisir à des moments différents.



Être seul permet d'apprendre beaucoup sur soi, de cultiver la confiance, de se recentrer sur ce qui est le plus important, l'essentiel.


mardi 24 octobre 2017

Arrivé au bout du monde

Et puis, tout à l'ouest de la Galice, de l'Espagne et de l'Europe, il y a le cap Fisterra et à côté le joli port de Muxia.

On ne peut pas aller plus loin.




J'y ai retrouvé Loïc, un petit cousin parti du Puy en Velay par le chemin du Nord.

Sur les traces de millions de pèlerins

En cheminant on remarque sans cesse les traces laissées par nos prédécesseurs. Des millions de pèlerins depuis des siècles ont convergé vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Par où sont-ils réellement passé ?
Plaza del Obradoiro devant la cathédrale de St Jacques de compostelle 

Leurs chemins se sont sans doute transformés en route ce qui fait que les vélos sont peut-être plus souvent sur les lieux exacts de leur passage.
D'autres chemins sont tracés pour éviter de longer les autoroutes, pour traverser en sécurité...




Finalement les seuls points de passages que l'on est sûr de pratiquer depuis toujours sont les vieux ponts.



Et puis il y a tous ces villages bâtis autour de la rue principale par où passaient les pèlerins, les monastères, les églises près desquelles nous passons encore.



L'économie autour du pèlerinage


Il y a bien entendu toute une économie qui vit de cette grosse affluence de pèlerins.


La ville de Santiago s'est créée autour de la tombe de l'apôtre Jacques. Il y a le même phénomène de récupération pour tous les lieux Saints très fréquentés, Lourdes, Lisieux... pour la France.

Le logo inspiré de la coquille est reproduit partout.




Le mot Camino est à toutes les sauces, sur tous les menus.

Pas moyen de se perdre (quoique).

 Il y a des flèches jaunes partout pour nous faire passer devant les Albergues, les bars et restaurants. À force de les chercher nous y allons.

Le balisage de retour de Fisterra



Même dans certaines églises où l'on peut tamponner sa crédanciale on nous propose des souvenirs.

Un char utilisé lors des processions

Les seules églises dans lesquelles je me sens bien sont celles où la présence réelle est dans le tabernacle, les églises qui sont utilisées par les paroisses ou les communautés religieuses.





lundi 23 octobre 2017

Les raisons pour continuer ou arrêter

Je m'étais fixé 3 raisons pour lesquelles j'arrêterais mon pèlerinage.
  1. La famille.
  2. La météo (surtout la pluie en continue).
  3. Le cavalier et sa monture. Quoique le cavalier était prêt à abandonner sa monture pour continuer à pied si nécessaire.
Une quatrième raison est apparue. Pôle emploi, qui n'a pas de case dans son logiciel pour cette activité. Ce sont donc des congés et un chômeur n'a droit qu' à 35 jours de congés par an.
Je ne peux pas écrire congés payés car je ne suis pas près d'être pris en charge financièrement par l'assurance chômage.

Les départs matinaux

Le Pèlerin est quelqu'un qui se lève tôt. Il est de tradition de quitter les auberges avant 8h. En plus, à l'ouest de l'Europe, le soleil se lève tard. Fin octobre c'est vers 8h45.
Beaucoup de marcheurs partent avec leur lampe. En tant que cycliste, je ne prend pas le risque de rouler sans visibilité aussi cela me laisse le temps de prendre un bon petit déjeuner.
Le matin il y a des vues magnifiques.


   


Et comme nous allons vers l'ouest nous avons toujours le soleil dans le dos qui nous pousse vers Santiago.



dimanche 22 octobre 2017

Arrivé à Santiago

Après un si long voyage nous sommes surpris d'être déjà arrivés.


Il y a l'affluence des derniers jours et énormément de sollicitations commerciales.

Pour vivre à plein l'émotion de l'arrivée, je prends le temps de voir la ville de loin.



Et à la cathédrale je me souviens et je prie pour toutes les nombreuses rencontres de ces derniers jours et tous ceux qui me soutiennent.

Peter un Suédois, Luc un belge flamand et moi
3 pélerins cyclistes

Il faut aussi commencer à penser à la suite. Je me donne encore quelques jours pour voir le soleil se coucher dans la mer.

Je trouve sans problème un hébergement à seminario Menor. C'est une énorme structure près du centre et de la gare avec 70 chambres et des centaines de lits en dortoirs. Les prix sont imbattables.


Il y a même une boutique.

vendredi 20 octobre 2017

en Espagne le coût du pèlerinage et les Auberges

On peut vraiment faire un pèlerinage en Espagne pour presque rien. J'ai même croisé des pelerins qui continuaient sans un sous en poche.

Le prix de la nourriture est vraiment raisonnable. On peut trouver des menus du pèlerin à 8 ou 10 € sans problèmes.

Il y a aussi de nombreux hébergements de proposés pour toutes les bourses. A côté de l'offre commerciale, il y a les offres municipales, des congrégations religieuses et des paroisses. Ce sont les fameuses Albergues.
Le prix est souvent très faible de 5 à 10 € comprenant un lit, une douche et un coin repas.

  Dans les Albergues religieuses il existe le Donativo où c'est le pèlerin qui fixe le prix.
Box de l'albergue de Burgos
Et bien souvent on trouve de la nourriture où des objets laissés par des pèlerins précédents.
Mon lit à Burgos
Chaque soir, car on ne peut rester qu'une nuit, c'est différent avec de bonnes et de mauvaises surprises, avec beaucoup oû peu de voisins de chambrée.

Une attention particulière aux hospitaliers qui parfois  accueillent en étant attentif au sens du pèlerinage chrétien.
Le refuge de la Fana à été restauré par une association jacquaire allemande. Il a sa propre chapelle.

La Faba 


Sanitaires la Faba 

L'entrée en Galice

Il y a encore trois cols à passer pour arriver en Galice. Le plus fameux l'Alto San Roque est marqué d'une gigantesque statue du pèlerin affrontant les éléments.



 et toujours de magnifiques paysages